Parce-que si je partais sur une île déserte je partirais avec ce livre.
Parce qu’il était nécessaire que je commence par vous parler d’un must, d’un bijou, d’un INCONTOURNABLE !
Lyonel Trouillot est un auteur haïtien dont j’avais déjà lu et beaucoup apprécié La belle amour humaine paru chez Actes Sud en 2011. Une histoire de racines, d’identité, de village, de port de pêche, d’amour, d’Haïti, d’universel… gros coup de cœur déjà !!
Amitié, poésie et langage
J’en reviens au titre qui nous concerne aujourd’hui, Parabole du failli, paru aux éditions Actes Sud en 2013. C’est une histoire d’amitié entre 3 hommes reliés par un même amour, celui de la poésie qui les fait se rencontrer. C’est l’histoire des quartiers pauvres de Peau-Noire, mais aussi l’histoire de l’un d’entre eux, Pedro, comédien, qui s’est suicidé, et dont le narrateur, chroniqueur nécro dans un quotidien, va nous raconter l’histoire à la deuxième personne.
L’Estropié est le troisième compère, professeur de mathématiques, amateur de films pornos et amoureux de poésie. C’est aussi l’histoire du langage qui n’arrive à pas exprimer les sentiments même à travers la poésie. Tous ces destins font de cet ouvrage une très belle réflexion sur le sens de la vie et de notre rapport aux autres à travers le langage.
Un livre intelligent et intelligible, qui parle de poésie, d’amitié, de langage, de misère, d’hommes, de parole…
L’auteur a une verve incroyable ! J’ai adoré toutes les références à la poésie contemporaine ou non, haïtienne ou pas.
Ce livre est à mon sens LE roman que je choisirais si je devais partir sur une île déserte, LE roman que je relirais en y faisant toujours des découvertes, LE roman dont j’ai envie d’apprendre sans cesse des passages pour les chuchoter, les murmurer, les partager !
Vient de paraître un recueil de poésie aux éditions Le Temps des Cerises : C’est avec mains qu’on fait chansons (qui fera l’objet d’une chronique bientôt), des textes bouleversants, politiques, amoureux de la plume incomparable de Lyonel Trouillot.
Vous l’avez lu ? Cette chronique vous a donnez envie de le lire? N’hésitez pas à laisser un commentaire.